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17 octobre 2008

Je suis une légende (I am a legend)

Tonton, tes gouttes

- Je sais que ça peut paraître prétentieux, mais je vous le dis juste parce que je viens de l’apprendre : « Je suis une légende ». Figurez-vous que je n’étais même pas au courant avant que ça me tombe dessus comme ça. J’avoue que je ne sais pas encore bien quoi en penser. Je suis encore sous le choc. Un peu flatté, bien sûr. Mais aussi passablement inquiet. Tu parles ! Je m’étais levé comme d’habitude, avec le projet d’aller passer mon samedi après-midi à Montparnasse pour me faire une toile.


Affiche France (cinemovies.fr)

Rien de plus banal, non ? En tout cas quand on habite dans le quartier (j’imagine que ça peut être moins banal si on habite du côté de Shangaï, d’aller faire un tour à Montpar’). Quoi qu’il en soit, deux heures plus tard, un vague café dans le ventre, je sors du métro devant la tour. Et là, je tombe nez à nez avec une immense affiche qui me balance « Je suis une légende ». Mais pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour qu’elle soit là à m’attendre et me balancer ça immédiatement à la tête ? Et puis d’abord, comment elle savait que j’allais justement passer par là ? Y’a même Will Smith pour appuyer l’affirmation. Me dites quand même pas qu’ils l’ont dérangé juste pour moi ?! J’en étais un peu sonné au point que j’ai titubé sur quelques pas qui m’ont mené par une porte vitrée grande ouverte jusqu’à une espèce de comptoir. Là, un type en veste jaune m’a collé un ticket dans la poche et je n’ai repris mes esprits que dans une salle obscure, calé dans un fauteuil rouge, devant un écran qui me racontait les aventures d’un bonhomme en tapis volant du nom de Médiavision. Soudain, même l’écran a recommencé à me redire la même chose : « Je suis une légende », pour le cas où je n’y aurais pas cru la première fois, sans doute.

- Tu te sens bien, Tonton Sylvain ? Tu t’es encore couché tard, non ? Tu sais, tes gouttes, ça ne fait pas bon ménage avec le champagne ! Le docteur te l’avait dit, pourtant : « Noël, d’accord, mais pas d’abus ! »


Affiche USA (cinemovies.fr)

- Foutez-moi la paix, les gnards ! J’ai point picolé ! Et puis d’abord, c’est pas vos oignons !

- Allons Tonton, c’est rien. C’est juste qu’il faudrait pas que tu t’emballes.

- Comment ça, que je m’emballe ? Je viens d’apprendre que « Je suis une légende », et je devrais garder ça pour moi ?

- Cest que … justement, c’est un peu ça. Tu comprends, ça pourrait susciter des jalousies si ça se savait.

- Et alors ? Qu’y z’y viennent, les cuistres ! Tu crois que ça me fait quoi, à moi, de savoir ça ? C’est un poids sur mes épaules, une responsabilité. Comme si j’avais besoin de ça en ce moment ? Vous croyez que ça m’amuse ? C’est bien pour ça qu’il faut que je vous en parle.

- Oh, c’est ça ? On comprend mieux. Alors là, merci de nous faire confiance à ce point. Mais tu devrais quand même le dire un peu moins fort. Tu sais, les voisins ne comprendraient peut-être pas comme nous. Tu ne veux pas les prendre, finalement, tes gouttes d’aujourd’hui ?


Affiche Japon (cinemovies.fr)

- Foutez-moi la paix avec ces cochonneries. Et puis avec ces crétins de voisins. JANVIER … JANVIER …

- Allons bon, voilà que ça le reprend ! Plus bas Tonton, s’il te plait … Si tu nous racontais un peu plus cette histoire de légende ? Ouais, c’est çà, raconte un peu. Qu’est-ce qui s’est passé sur l’écran, ensuite ?

- J’sais point trop, tu sais. J’étais tout sonné, alors j’sais pas si j’ai tout compris.

- Tu veux nous faire croire ça ? Tu dois bien te rappeler de quelque chose, non ?

- Euh … un peu, quoi. Vous voulez vraiment savoir, les gnards ? Gare à vous si vous vous foutez de ma pomme !

- Sûrement pas, voyons, tu nous connais. Tiens, bois un coup et raconte. Quoi, il est pas bon, le reste de champagne d’hier ?

- Beuh … il a un goût de chiotte de médicament.

- C’est rien. Vas-y, finis le et raconte !

- Ben voilà. Y’avait un type sur l’écran, qui prétendait s’appeler Robert Neville (Will Smith), et qui essayait d’expliquer à tout le monde pourquoi que « Je suis une légende ». En fait, j’ai tout de suite vu que c’était Will Smith - on ne me la fait pas, à moi -, mais j’ai rien dit pour ne pas luis casser son effet : les autres gens dans la salle avaient l’air d’y croire. Y’a vraiment des gogos, j’te jure !

- Et alors, ce Robert Neville … ?

- Ouais, ça vient ! J’peux quand même faire des commentaires, non ? On est encore en république, non ? Et puis, c’est mon histoire, j’raconte comme je veux, c’est …

- D’accord, d’accord. Ne t’énerve pas. Raconte comme tu le sens, Tonton Sylvain.

- Bon. Au début, il a l’air tout seul, avec son chien, un berger allemand, que même que c’est une chienne, et qu’elle s’appelle Samantha, mais qu’il lui dit tout le temps « Sam » …

- Donc avec son chien. Et alors ?

- Alors il se balade dans les rues de New York, à pied ou en voiture, mais il est tout seul. La ville est déserte à part lui. Et ça a l’air de dater de deux ou trois ans, vu les herbes qui on poussé sur le macadam. Y’a encore des voitures au milieu de la route, comme si c’était des embouteillages, mais y’a personne dedans. De temps en temps, on voit passer quelques cerfs - ou quelque chose du genre -, alors il sort sa carabine et se met à chasser. Pas un as, d’ailleurs.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Ca, mon gars, on l’apprend au fur et à mesure, à coups de flash-backs de temps à autre. En fait, Neville est un médecin militaire qui a survécu à une épidémie d’un virus plus ou moins artificiel qui devait soigner je ne sais quel cancer mais qui a tourné de travers. Neville y a perdu sa femme Zoe (Salli Richardson) et sa fille Marley (Willow Smith). La plupart des gens sont morts, une fraction est restée infectée mais en devenant des espèces de bêtes féroces super-agressives, à la physiologie en partie modifiée leur conférant quasiment un statut de mutants, qui transmettent le virus en mordant, et une petite partie de l’humanité était naturellement résistante au virus. Mais ceux qui étaient résistants se sont fait bouffer ou contaminer par les infectés, et il n’y a plus que Neville – et son chien – qui ont réussi à s’en sortir. Ils sortent le jour uniquement, parce que les infectés ne supportent pas la lumière qui leur brûle la peau. Ils se ravitaillent en conserves diverses dans les magasins déserts, vont récupérer des DVD au vidéoclub du coin. Neville a même installé dans le vidéoclub des mannequins à qui il fait semblant de faire un brin de conversation. Ils ont aussi un petit rituel, chaque jour à midi, en s’installant sur un ponton du port, en émettant le même message sur ondes courtes pour signaler leur existence à d’éventuels autres survivants, et en attendant un moment si quelqu’un finirait par arriver. Le soir, ils se rapatrient en effaçant leurs traces dans la maison de Neville, barricadée comme Fort Knox, où ils essaient de vivre une vie à peu près normale en regardant de vieux enregistrements des journaux télévisés de juste avant l’apocalypse.

- Ben c’est pas bien gai, ça.

- En fait, il n’y a pas que ça. Neville profite de la nuit pour travailler, dans sa cave transformée en laboratoire, à la mise au point d’un traitement du virus, sur des animaux qu’il a en cages. Les choses avancent, mais se heurtent à l’absence de possibilité de tester le traitement sur l’homme. Qu’à cela ne tienne, Neville met au point un stratagème pour capturer épisodiquement un infecté et lui administrer son produit sous sédation. On comprend, à la galerie de photos sur le mur du labo, que c’est déjà arrivé plusieurs fois mais qu’aucun n’a ni guéri ni supporté le traitement. Cette fois-ci, c’est une « femelle » (Joanna Numata) qui est capturée et soumise aux tests. Malheureusement, cette femelle semble être la petite copine de celui qui fait office de chef des infectés, et la capture le fiche en rogne, décidé à la vengeance. Malgré les commentaires de Neville dans son journal de labo sur le fait que les infectés auraient perdu tout caractère d’humanité, on voit bien qu’existe parmi eux une forme de hiérarchie, une forme d’attachement, la possibilité de construction mentale comme la vengeance, l’autorité, l’organisation dans le combat, la manipulation d’outils. Et justement, peu après, Neville se retrouve pris dans le même piège que celui qu’il avait utilisé pour capturer son cobaye, visiblement mis en place par le chef (Dash Mihok) des infectés, et au cours duquel il est lui-même blessé. Sam y est mordue et contaminée, et doit être finalement abattue par Neville.

- Brrr, j’ai peur ! Ben ça commence à barder, on dirait.

- Et encore, t’as rien vu, mon gars. C’est au cours de cette violente bagarre que Neville est sauvé par l’arrivée inopinée d’Anna (Alice Braga) et de son jeune fils Ethan (Charlie Tahan), deux rescapés venus retrouver le responsable des émissions radio. Les trois se réfugient dans la maison de Neville. Anna, persuadée qu’il existe quelque part une colonie de survivants, tente de convaincre Neville de s’échapper, mais lui ne voit dans cette conviction qu’un acte de foi irraisonné dans une providence divine qu’il a depuis longtemps abandonnée. La maison est bientôt encerclée puis attaquée par les infectés. La bataille confine finalement les assiégés dans le réduit du laboratoire où Neville constate enfin l’efficacité de son traitement sur son cobaye. Il n’a que le temps de mettre Anna et Ethan à l’abri en leur confiant un échantillon du sang soumis au traitement, avant de devoir se sacrifier pour les protéger en affrontant une dernière fois les assaillants, seul.

- Mais c’est triste, ça, dis-moi, Tonton. Au moins, ils la trouvent, la colonie, les deux protégés ?

- Ca, gamin, c’est la surprise du chef. T’as qu’à deviner.

- Et c’est comme ça que Neville devient une légende ? Ca doit être lui, sûrement. Je doute que ça soit Sam, non ?

- Mon enfant, comme il est doux de constater que toutes tes années d’étude n’ont pas épuisé les finances familiales en pure perte !

- C’est malin, ça, Tonton … ! Et j’ai l’impression que tes gouttes commencent à agir.

- Tu me prends pour qui, morveux ? Tu crois que je ne le connais pas, le coup du champagne ? Et tu pensais vraiment que je me croyais dans l’histoire ? Je retire ce que je viens de dire. T’as vraiment un piaf dans le placard, toi. Mais ça fait rien. J’vous ai quand même bien eu, non ?

- Mouais … Bon, mais finalement, ton film, c’est de qui ?

- Un certain Francis Lawrence. Un illustre inconnu. Par contre, l’histoire est tirée d’un bouquin de science-fiction de Richard Matheson, excuse du peu ! Le bouquin date de 1954. En fait, il faudrait plutôt dire que le film est inspiré du bouquin : l’histoire en gros est la même, sauf qu’ils ont rajouté les personnages d’Anna et d’Ethan pour le film, et surtout qu’ils ont complètement changé la fin.

- Ah ouais ? Pourquoi ? Ca finissait comment, le bouquin ?

- La fin n’était que le reflet du sens de l’histoire, qui tournait autour de la notion de normalité. Dans la société des humains, les infectés étaient les anormaux. Mais avec le temps, ils se sont construit une société à eux, avec leurs règles, leurs fonctionnements, leur hiérarchie, … Vu avec le regard de l’homme, ils restent des anomalies. Mais lorsque l’homme n’existe plus qu’à un seul exemplaire, la perspective change, et c’est soudain lui qui devient l’anormal. Continuant seul son entreprise de lutte contre les infectés, il devient aux yeux des mutants une espèce de mythe presque fondateur, une légende.

- C’est vrai que ce n’est plus vraiment la même fin.

- Tu penses ! Là, il devient une légende dans le souvenir des humains survivants, comme un père fondateur, libérateur par sa découverte du traitement du virus. Il était la clôture d’un monde ancien basculant dans un changement radical ; il devient la renaissance de l’ancien monde face à l’adversité. Ca n’a plus grand-chose à voir sinon que c’est le strict opposé. Etonnant, non ? Est-ce que la conclusion originale n’a pas passé la barrière des projections tests ? J’en doute car ils n’ont probablement pas retourné tout le dernier tiers du film, dans lequel apparaissent Anna et Ethan et dont c’est la seule fonction d’introduire un espoir de renaissance. Non, j’ai plutôt l’impression que c’est directement au stade du scénario qu’ils ont fait le choix d’édulcorer le sujet. Et d’y mêler un petit digest de pathos religieux par la controverse entre Anna et Neville sur la foi en cette petite voix qui vous donne la certitude confiante qu’il y a un espoir quelque part, une colonie providentielle, face au désenchantement pragmatique de Neville. L’athée, bien que se sacrifiant pour la bonne cause, meurt au bout du compte, tandis qu’Anna et Ethan atteignent la colonie dont la vue aérienne montre le caractère central de l’église dans la zone fermée par l’hermétique barrière qui la sépare du monde. Mais c’est vrai que, à part ça, la thématique religieuse reste finalement bien discrète.

- Ca me dit quelque chose, cette histoire de colonie protégée de l’apocalypse. On n’a pas déjà vu ça quelque part ? … Oui, c’est ça ! Remarque, il y en a peut-être d’autres encore, mais ça me fait penser à un truc avec Kevin Costner. Ca s’appelle « Postman », je crois. Une catastrophe nucléaire décime la planète et les survivants restent soit en petites communautés soit enrôlés de force dans des armées de fortune. Costner est un genre de vagabond qui s’invente une fonction de facteur officiel nommé par un mythique gouvernement restauré, ce qui lui permet de rendre un espoir de retour à l’ordre aux petites communautés isolées qui l’hébergent. Et parmi ces gens naît l’idée que quelque part existe une zone épargnée par le désastre, ça s’appelait Sainte-Rose, je crois, qu’ils se mettent à rechercher.

- Tu connais « Postman », toi ? Ben gamin, tu m’épates ! C’est effectivement la même démarche, dans un contexte un peu différent, bien sûr, mais avec l’espoir mythique en un ailleurs préservé d’où tout pourra renaître. L’idée n’est pas neuve. Celle de Matheson était bien plus originale, mais peut-être un peu trop noire pour un film de studio. Le cinéma indépendant s’y serait peut-être collé, mais les moyens n’auraient pas été les mêmes.

- Pourquoi ça ? Y’a tellement de moyens sur cette histoire ? Un type seul dans une ville déserte, y’a pas de quoi dépenser des milliards de dollars, quand même !

- Ah tu crois ça !? Tu sais, quand tu veux mettre le paquet, tu trouves toujours à dépenser. Et là, le paquet, ils l’ont mis sur les effets spéciaux. Tous ces infectés plus ou moins vampires, c’est de l’image de synthèse. Et c’est vrai que c’est le plus souvent réussi. Pas tout le temps, en fait. De temps en temps, il y a des trucs qui sautent aux yeux. Je ne sais pas s’il faut encore s’extasier de ces effets spéciaux quand le résultat reste aussi souvent hétérogène. Comment ils se débrouillent, tous ces ingénieurs-graphistes-truqueurs, pour planter le résultat avec juste un os de temps en temps ? Est-ce qu’il faut se dire que le résultat est bon pour l’essentiel, alors quelques détails foirés, tant pis ? Ou au contraire que s’ils ont pu le faire pour l’essentiel, pourquoi pas pour le reste ? A croire que c’est fait exprès tant je ne me souviens pas d’un film dans lequel tous les effets spéciaux auraient été complètement réussis. Ca ne vous frappe pas, ça ?

- T’exagères pas un peu quand même, Tonton ? Tu ne te rappelles pas les trucages de « Invisible Invaders » ? Y’a pas une petite différence ?

- Ben évidemment si. C’est pas la question. Mais à l’époque, on ne se la jouait pas super-réaliste. Une assiette à deux balles, foutue à l’envers, que lu lançais en l’air comme un frisbee, et t’avais une super soucoupe volante. Un placard de fond de teint pour te faire une mine blafarde avec des cernes du diable sous les yeux et quelques mouvements saccadés et t’avais une merveille de mort-vivant. C’était pas de la technologie à te faire choper le prix Nobel, mais ça te racontait une histoire comme jamais. Après tout, un gamin avec ses soldats en plastique, ça te construit pas une bataille galactique à grande échelle ? La voilà, votre différence, les gnards ! Maintenant, il vous faut du « qui fait vrai », mais c’est quasiment toujours foiré à un moment ou à un autre.

- Ben moi, ce qui m’étonne, c’est qu’à aucun moment tu ne nous parles d’une idylle qui pourrait se former entre Neville et Anna. Après trois ans seuls, chacun de son côté, on peut quand même imaginer que quelques pulsions aient pris du retard et cherchent à exploser, tu ne crois pas ?

- Et voilà, tiens. On parle philosophie et vous nous ramenez ça à des tripotages charnels. C’est bien les jeunes, tiens. Mais vous ne pensez qu’à ça, ma parole ? … Et ben oui, j’en parle pas parce que le film, pas plus que le livre d’ailleurs, n’en parlent pas réellement. Je suis quand même persuadé que les scénaristes se sont posés la question avant de chercher une façon de l’évacuer. La présence d’Ethan n’a peut-être pas d’autre rôle que celui de désamorcer toute pulsion de cet ordre entre Neville et Anna. Pourquoi d’autre serait-il là, d’ailleurs, lui qui n’a en fait absolument aucun mot de dialogue à fournir ?

- Allez quoi, Tonton, y’a pas eu un truc à sauver là dedans ? T’es quand même un bougre de rabat-joie, quand tu t’y mets, non ?

- Crois pas ça, fiston. En fait, je me suis bien marré quand même. Enfin, façon de dire, parce que ce n’est guère marrant en réalité. C’est vrai que c’est bien fichu et que ça se tient. C’est juste que ça aurait pu être encore mieux et que ça m’agace, les occasions manquées. Mais c’est vrai que Will Smith n’est pas mal dans le registre « c’est quoi ce bordel ?! Je vais te remettre de l’ordre dans tout ça, même si je sais bien que je vais y laisser ma peau ». Et puis c’est presque touchant de voir sa fille au civil faire sa fille dans le film. Alice Braga est également assez sympa. Elle en fait à peine un peu trop, juste ce qu’il faut pour coller au rôle. Les scènes sont bien montées, sans cet habituelle débauche de vitesse et de plans hachés censés donner une impression de vitesse mais qui finissent par tellement saouler qu’on en perd le fil de l’histoire. Non, y’a pas à dire, c’est pas mal fichu et on passe un bon moment. Mais ça aurait été tellement mieux si … Ca va, j’crois que j’l’ai déjà dit, ça.

- En tout cas, tu diras ce que tu voudras, mais je préfère te voir comme ça plutôt qu’à faire semblant que tu croyais que le titre du film parlait de toi. Tu nous as fichu la trouille, tu sais.

- Ca, c’est ce que tu crois, gamin. Et tant mieux si ça te rassure. Mais entre nous, si c’était pas à moi, tu crois qu’il causait à qui, le titre du film, alors ?

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