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28 septembre 2008

Night watch (Nochnoy dozor)

La nuit, dans le brouillard, …

Un samedi matin au flan ! Pas un oeil sur le programme des cinémas, et à peu près rien comme info générale vu que ça fait bien deux semaines que je n'ai pas vu le jour avec ce projet délirant qu'il fallait rendre hier. Pas de quoi faire pleurer Cosette, mais bon, tout ça pour dire que je me suis retrouvé à Montparnasse à déambuler devant les façades de cinoches sans la moindre idée de ce qui se passait derrière les affiches.

Juste à regarder, il n'y a pas de quoi déclancher l'enthousiasme des foules. D'ailleurs il n'y a pas de foule. Il doit y avoir un lien !

Mais je me suis promis une séance, et j'essaie le plus souvent possible de tenir mes promesses. Alors courage ! Allez, faut choisir, mon gars. Tiens, un truc pas ordinaire. Un film russe avec une affiche qui pourrait être quelque chose entre « La Guerre des Mondes », « La Nuit des Morts-vivants », et « L'Attaque des Araignées Géantes », versions Hollywood. Pas banal, ça. Allez, banco ! En plus c'est en VF. Je sais, ce n'est pas très cinéphile, mais c'est russe quand même ... pas tous les efforts le même jour ! Au moins que je comprenne.

Ca commence plutôt pas mal : une bataille médiévale un peu kitsch, avec armures en fer blanc, mais crédible, avec quelques effets spéciaux bien montés genre Matrix, ce genre de scènes où tous les mouvements sont figés en plein vol sauf pour un personnage qui continue à naviguer au milieu de tout ça (je ne sais pas comment ils font, mais ça m'épate à chaque fois ...). On a une petite explication à l'occasion sur ce qui va suivre : le clan des gentils (du côté clair) fait match nul avec le clan des méchants (du côté sombre). Une trêve se conclut par laquelle chaque camp surveillera pour l'éternité l'activité de l'autre camp : le coté sombre disposera des Day Watchs pour surveiller ce que trafiquera le côté clair, et le coté clair disposera des Night Watchs pour surveiller ce que trafiquera le côté obscur. Pour l'éternité ? Pas tout à fait. Un jour apparaîtra quelqu'un qui fera basculer l'équilibre du bon ou du mauvais côté.

On passe à l'époque actuelle. Un type veut récupérer sa femme qui vient de préférer la concurrence. Il se présente chez une matrone genre sorcière qui lui annonce que la dulcinée est en fait enceinte et qu'elle peut obtenir son retour au prix de la mort de l'enfant mais que le mari doit prendre à son compte le péché d'assassinat. Top là ! La matrone est cependant interrompue en plein sortilège par une bande qui s'avère être des Night Watchs.

Douze ans plus tard, on se concentre sur le mari déçu. Là, l'histoire se corse. On comprend vaguement qu'il s'est retrouvé enrôlé chez les Nights Watchs. Il participe à quelques expéditions nocturnes d'interception de vampires, affiliés au côté sombre. Il semble néanmoins exister une sorte de modus vivendi avec les vampires qui ont droit à certaines activités de ravitaillement en hémoglobine pour peu que cela reste dans un cadre tolérable. Puis intervient un enfant qui se retrouve pris dans une querelle entre Day Watchs et Night Watchs et dont on suspecte d'abord, avant que la confirmation ne soit explicite, qu'il s'agit du fameux personnage annoncé par la prophétie. Au milieu d'une bagarre générale riche en effusions sanguines, chaque camp tente d'attirer l'enfant à lui.

Ca, c'est pour la trame de l'histoire. Pour le détail, je dois bien avouer une certaine difficulté à en narrer quelqu'épisode cohérent. Ca peut peut-être être clair pour un esprit de douze ans habitué à virevolter au rythme bondissant de ninjas sautillants dans un tintamarre d'explosions zébrant la nuit sombre glauquement éclairée de néons blafards dévoilants quelques champs de ruines industrialo-soviétiques. Les visages en gros plan, les mines patibulaires, les expressions qui n'en pensent pas moins, le découpage saccadé, ... Rien ne manque. Même pas quelques plans de nuées de corbeaux tournoyant dans un "vortex" maléfique aux sombres augures qui ne dépareilleraient pas dans le Seigneur des Anneaux, ou une femme-chouette qu'on dirait clonée d'Elektra. De là à savoir comment tout ça s'articule pour en faire un récit accessible aux lenteurs asthéniques des neurones raréfiés d'un public prenant anxieusement conscience de son alzheimérisation galopante ... Mystère.

De deux choses l'une : soit cette prise de conscience répond à une nécessité de santé publique et il serait bon de réclamer la prise en charge des 9 Euros 10 du prix de la place par la Sécurité Sociale, soit il s'agit d'un effet secondaire imprévu et il serait plus que judicieux d'en prévenir le risque auprès des populations à risque en instaurant une interdiction d'entrée aux spectateurs de plus de douze ou treize ans (soyons larges ...)

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